Depuis l’abandon d’Hermes en 1994, la stratégie d’autonomie européenne dans l’espace exclut toute velléité de capacité souveraine pour l’envoi de ses astronautes. Elle a les moyens techniques du vol habité. Seule manque la volonté politique.
Le succès de la capsule Crew Dragon de SpaceX, dont quatre vols sur dix ont été vendus à des clients privés, marque un tournant dans l’accès des astronautes à l’orbite basse. La Starliner de Boeing devrait bientôt suivre, ainsi que la capsule Gaganyaan qui donnera à l’Inde une capacité autonome pour le vol habité. La Chine vient d’envoyer le premier équipage vers sa propre station et, comme la Russie, elle développe une capsule de nouvelle génération. Et l’Europe dans tout cela ? Doit-elle se contenter de « faire du stop » sur les vaisseaux de ses partenaires ?
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