L’Europe livre un module d’Orion

Le modèle d'essai structurel du module de service européen de la capsule Orion. Crédit : Airbus DS.
Un modèle du module de service développé en Europe pour la capsule Orion a été livré pour des essais aux Etats-Unis.

Le module qui est arrivé le 8 novembre au centre d’essais de la Nasa de Plum Brook, à Sandusky dans l’Ohio, n’est pas destiné à voler. Il servira à des essais en vibrations pour simuler les contraintes auxquelles il sera soumis lors de son décollage au sommet du futur lanceur géant américain SLS. Ce module a déjà été testé en Italie mais il doit maintenant démontrer qu’il répond bien aux critères draconiens imposés par la Nasa.

Contribution de l’ESA au programme américain de capsule habitée pour des missions au delà de l’orbite basse, l’ESM (European Service Module) est réalisé sous maîtrise d’œuvre d’Airbus Defence & Space qui en assurera l’intégration sur son site de Brême. Ce modèle structurel a été intégré par son partenaire industriel Thales Alenia Space à Turin.

Le modèle d'essai structurel du module de service européen de la capsule Orion. Crédit : Airbus DS.
Le modèle d’essai structurel du module de service européen de la capsule Orion. Crédit : Airbus DS.

Descendant de l’ATV 

Dérivé du module propulsif du cargo européen ATV (Automated Transfer Vehicle), lancé à cinq exemplaires de 2008 à 2014, le module destiné à la capsule Orion mesure 5 m de diamètre pour 4 m de haut. Il pèsera 13,5 t au décollage, dont 8,6 tonnes d’ergols pour alimenter son moteur principal et ses 32 propulseurs d’appoint. Il assurera la propulsion, l’alimentation électrique, le contrôle thermique et les fonctions principales de support vie pour la capsule américaine.

Outre ce modèle d’essai, l’ESA s’est engagée à livrer un modèle de vol pour une mission inhabitée en 2018 et les éléments d’un second modèle, qui pourrait emporter un équipage autour de la Lune d’ici 2021.

Cet article a été publié dans le numéro 0.1 d’Aerospatium, daté du 14 novembre 2015.

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