L’avionneur franco-italien a annoncé le 1er février la vente de quarante appareils ATR72-600, vingt fermes et vingt en options, à l’Iran, pour un montant estimé à 1 Md€.
Cette commande fait suite à la visite la semaine dernière du président iranien Rohani à Rome et Paris, au cours de laquelle une vente de 118 Airbus avait déjà été annoncée.
Cette vente, a été rendue possible à travers la participation des agences de crédit export, Sace et Coface, n’est pas vraiment une surprise. Le PDG d’ATR Patrick de Castelbajac avait montré son ambition pour le marché iranien lors de la conférence de presse de présentations des résultats 2015 le 21 janvier dernier.
« Nous sommes honorés de participer à cette nouvelle ère en Iran en fournissant à la compagnie nationale des avions qui vont fortement contribuer à renforcer et dynamiser le transport aérien à travers le pays », a déclaré le PDG à l’issue de la signature.
La réouverture du marché iranien aiguise les appétits depuis la levée des sanctions économiques. Mais certaines limitations sont toujours imposées aux Américains. Boeing est pour l’instant encore exclu du jeu, dont profite Airbus et sa filiale à plein.
Le marché pour les avions commerciaux a été estimé par les officiels iraniens à près de 500 appareils. Les avions volant encore en Iran à l’heure actuelle datent, comme les B-747, d’avant la révolution islamique de 1979.
Le retour de l’Iran va également lui permettre d’écouler ses réserves de pétrole, et pose la question du maintien à moyen terme d’un prix du pétrole bas. Cela pourrait devenir un handicap pour les avionneurs qui ont conçu leurs appareils pour un marché où le pétrole serait très cher.