Maïa Space : un projet semi-réutilisable pour 2026

Themis vernon Maïa
Le site Themis à Vernon, avec la version « Battleship » du démonstrateur. Crédit : ArianeGroup.
De passage chez ArianeGroup à Vernon, le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a rappelé son soutien à Ariane 6 et évoqué le projet Maïa Space de mini-lanceur à premier étage réutilisable, qui pourrait s’inscrire dans la continuité des développements du démonstrateur Themis et du moteur Prometheus.

À la suite de la conclusion de l’accord franco-allemand sur les lanceurs, signé avec Peter Altmaier le 21 juillet, et de son équivalent franco-italien, signé le 26 novembre avec Vittorio Colao, Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie et des Finances, en charge du spatial depuis un an, s’est déplacé chez ArianeGroup, à Vernon, en Normandie, pour détailler les conséquences de ces tractations bilatérales sur les activités du site. Au passage, il a rappelé son soutien à Ariane 6 et la nécessité de se maintenir en capacité de concurrencer la Chine et les États-Unis dans l’espace. Il a aussi mis en avant une volonté de maîtriser les technologies du réutilisable – face à SpaceX – via le projet Maïa Space, initié par ArianeGroup.

En quelques envolées simplistes, le ministre a annoncé : « Nous aurons notre SpaceX, nous aurons notre Falcon 9. Nous allons rattraper un choix stratégique mauvais d’il y a dix ans pour enfin que la France et l’Europe aient un lanceur réutilisable ». Il n’en fallait pas plus pour que la presse généraliste et les réseaux sociaux s’emballent et transforment ce discours de pré-campagne électorale en feuille de route programmatique et en désaveu des solutions appliquées pour Ariane 6, bien que Bruno Le Maire ait affirmé le contraire en introduction de ses propos.

Un décryptage de ce qui a été réellement annoncé et de ce qui ne relève que du fantasme s’impose donc.

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