Créées à quelques semaines d’intervalle et quelques kilomètres de distance en 2017, ThrustMe et Exotrail ont emprunté des itinéraires différents pour faire de la micropropulsion électrique spatiale française une réalité. La première s’est bâtie autour d’une innovation technologique fondamentale tandis que la seconde a cherché l’industrialisation d’un concept connu de propulsion plasmique par effet Hall. Hasard du calendrier, via des chemins différents, elles ont franchi la ligne d’arrivée quasi-simultanément avec la mise sur orbite de leur premier propulseur électrique respectif.
Le 6 novembre, à 03 h 19 TU, un petit lanceur chinois Chang Zheng 6 a mis sur orbite treize microsatellites dont Beihang Kongshi 1, un cubesat 12U développé par la société privée chinoise Spacety Aerospace, de Changsha, dans la province de Hunan, pour tester différentes technologies. Au nombre de celles-ci figure le propulseur NPT30-I2 de ThrustMe, premier moteur électrique à utiliser de l’iode comme ergol, et non du xénon ou du krypton.
Cet article compte 1 640 mots et un tableau.