Mobilisations pour les lanceurs européens

Ariane 6 lanceurs
Ariane 6 a subi les effets de la crise. Crédit : ArianeGroup.
À un an du premier vol d’Ariane 6, l’ESA, la Commission et les gouvernements des principaux États membres s’organisent pour coordonner les efforts sur la filière des lanceurs spatiaux européens, leur industrialisation et la préparation du futur. Si tous clament rechercher des synergies, un risque de cacophonie existe.

Si le calendrier fixé en octobre dernier est respecté, Ariane 6 devrait décoller de Guyane dans un an, au deuxième trimestre 2022. D’ici là, l’industrie des lanceurs européens est confrontée à une baisse de revenus liée à de multiples facteurs : faiblesse du marché des lancements qui correspond au point bas des commandes de satellites en 2018-2019, retard des nouveaux lanceurs et interruption des lancements des modèles existants suite aux contraintes sanitaires en Europe et Guyane, à l’échec de Vega en novembre et à une anomalie sur Ariane 5 en août.

« L’année 2021 sera très dure », avait prévenu André-Hubert Roussel, P-DG d’ArianeGroup, lors du Paris Air Forum en novembre dernier. Car c’est aussi en 2021 que doit monter en puissance l’industrialisation d’Ariane 6 afin que des lanceurs soient disponibles pour enchaîner les vols dès la qualification prononcée. En janvier, Arianespace visait déjà deux vols d’Ariane 6 au second semestre 2022, en parallèle avec les derniers vols d’Ariane 5.

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