Si la partition est bien jouée, dans quinze ans, l’Europe spatiale pourrait avoir des perspectives difficilement imaginables aujourd’hui. Les astronautes de l’ESA pourraient marcher sur la Lune et lorgner vers les lunes de Mars. Ses satellites pourraient avoir cartographié la surface d’exoplanètes et aidé les politiques environnementales sur Terre à atteindre les objectifs des accords de Paris. Ses technologies pourraient avoir permis le développement du secteur privé, de la connectivité sécurisée à l’entretien de l’orbite basse en éliminant les débris et en ravitaillant les satellites.
La vision présentée par Josef Aschbacher est ambitieuse, mais elle ne sera crédible qu’avec un fort engagement politique. L’ancien patron de l’observation de la Terre, qui a présidé au développement de Copernicus avec l’Union européenne, se projette sur les quatre ans de son mandat, qui l’amèneront à préparer deux conseils ministériels – en 2022 et en 2025 – pour définir le futur de l’agence. Le 7 avril, il a présenté à la presse les grandes lignes de son « Agenda 2025 », avec les éléments qui inspireront les propositions qu’il soumettra aux 22 États membres.
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