Le bras de fer continue entre l’ESA, ses pays membres et l’industrie sur la garantie de lancements institutionnels pour Ariane 6. Alors que les éléments du premier lanceur sont en cours de fabrication, la production des quatorze lanceurs suivants, censés couvrir la période de transition jusqu’au retrait d’Ariane 5, n’a toujours pas été lancée officiellement. ArianeGroup, maître d’œuvre du lanceur, estime ne pas pouvoir engager la production sans les garanties que devait lui donner l’accord EIE (European Institutional Exploitation), qui aurait dû être conclu fin 2017.
Cet accord, dont le principe avait été approuvé par le Conseil ministériel de l’ESA de décembre 2014 à Luxembourg, devait assurer une charge institutionnelle européenne à la moitié de ces lanceurs. En pratique, seuls trois contrats ont été signés, pour lancer deux paires de satellites Galileo et le satellite d’observation militaire français CSO-3. Un accord de préférence européenne a été signé par l’ESA et cinq pays le 25 octobre dernier, mais il n’a pas valeur de contrat.
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