Numéro Deux Cents

Edito
S. Barensky. Crédit : C. Deligey - Aerospatium.

La publication du 200[sup]e[/sup] numéro d’Aerospatium est l’occasion de se pencher à nouveau sur le chemin parcouru depuis janvier 2016 et de réaliser le nombre de bouleversements qu’a connu le secteur de l’industrie aéronautique et spatiale en près de neuf ans.

On a peine à se rappeler que, lorsque nous avons publié notre premier numéro, Airbus et Boeing faisaient jeu égal dans le monde du transport aérien, tandis qu’Airbus et Thales Alenia Space dominaient celui des satellites. Ariane 5 était le lanceur commercial de référence, la Russie assurait seule la relève des équipages de la Station spatiale internationale et le retour sur la Lune relevait encore de l’objectif à long terme. Le Rafale venait tout juste d’engranger ses premiers contrats à l’export, avec l’Égypte et le Qatar, tandis que les négociations s’éternisaient en Inde.

Toutes les deux semaines nous avons vu ce monde se métamorphoser. Nous avons assisté à la longue descente aux enfers de Boeing, au chamboulement de l’économie spatiale sous les coups de boutoir de SpaceX. Nous avons vu l’épidémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine fracturer tous les modèles de développement du secteur. Nous avons aussi vu la montée en puissance de technologies de rupture, avec la numérisation de la production, le rôle grandissant de la fabrication additive ou celui de l’intelligence artificielle.

En 200 numéros, nous avons tenté de décrypter ces évolutions, en présentant les enjeux et les risques qui en découlaient et en évitant de céder aux sirènes du sensationnalisme. Avec l’ensemble de la rédaction, je tiens à remercier tous les lecteurs qui ont fait ce chemin avec nous, qu’ils aient été là dès le début ou qu’ils nous aient rejoints en route, et je leur donne rendez-vous pour de nombreux numéros à venir.

AUCUN COMMENTAIRE