Après avoir réduit la cadence à 40 appareils par mois en raison de la pandémie, Airbus a commencé à remonter en puissance à la faveur de l’amélioration dans l’aérien observée depuis l’arrivée des vaccins anti-Covid. L’avionneur assemble actuellement 43 A320neo par mois, et prévoit de monter à 45 d’ici à la fin de l’année, puis à 64 d’ici le deuxième trimestre 2023, soit des cadences plus élevées que celles qu’il tenait avant la crise du Covid-19.
En 2019, il a livré 796 A320neo, ce qui représente une cadence d’un peu plus de 66 appareils par mois. Mais il a publiquement indiqué qu’il souhaitait aller nettement au-delà, et demandé à sa chaine d’approvisionnement de se préparer afin « de permettre un scénario de cadence 70 d’ici le premier trimestre 2024 », et « à plus long terme », il a indiqué étudier « des opportunités de cadences allant jusqu’à 75 avions par mois d’ici à 2025 ».
Mais le patron de Safran ne le voit pas de cet œil là. « Nous écoutons attentivement tous nos clients, les compagnies aériennes et les sociétés de leasing, et je dois dire, nous ne sommes pas sûrs que le marché ait l’appétit de tels niveaux et que des cadences bien supérieures à 60 puissent être soutenables », a déclaré Olivier Andriès lors de la conférence de Safran le 28 juillet, qui intervenait la veille de celle d’Airbus. « Cela dit, a-t-il ajouté, nous nous sommes mis d’accord sur le nombre de moteurs que nous livrerons à Airbus en 2021 et 2022, et nous discutons avec eux des chiffres pour 2023. »
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