À la peine en Turquie, le F-35 cherche des marchés en Europe

F-35 Turquie
Sortie d'atelier du premier F-35 turc en juin 2018. Crédit : S. Turner - Lockheed Martin.
La livraison à la Turquie des 100 F-35A qu’elle a commandés est bloquée par la crise politique entre Washington et Ankara. Lockheed Martin et le Pentagone cherchent à se rattraper avec de nouveaux marchés en Europe, non sans difficulté.

La crise entre la Turquie et les États-Unis autour du F-35 et des missiles S-400 a atteint un nouveau niveau le 15 avril avec une rencontre directe à la Maison Blanche entre Donald Trump et Berat Albayrak, ministre turc des Finances et gendre du président Recep Tayyip Erdogan. Jared Kushner, conseiller et gendre du président américain, était également présent tout comme le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin. Pour les Turcs, il s’agissait de négocier une sortie de crise mais le Congrès américain a déjà posé ses conditions : Ankara doit choisir entre le F-35 et le S-400. Il ne sera pas possible de disposer des deux.

Le marché passé avec Moscou en septembre 2017 a été confirmé la semaine précédente lors d’une entrevue entre les présidents Erdogan et Poutine. À Washington, les Turcs espéreraient trouver à la Maison Blanche un interlocuteur moins intransigeant qu’au Capitole.

La décision d’Ankara de se fournir en systèmes antiaériens S-400 Triumf d’Almaz-Anteï auprès de Moscou alors que Washington poursuit son offensive pour déployer ses propres systèmes Patriot et Thaad auprès de ses alliés a poussé les États-Unis à interrompre fin mars l’envoi de tout matériel lié au F-35 vers la Turquie.

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