Changement de ton chez Roskosmos : après avoir menacé ses partenaires de laisser retomber la Station spatiale internationale sur Terre, le 11 mars, le directeur général Dmitri Rogozine a écrit à ses homologues de la Nasa, de l’ESA et de l’Agence spatiale canadienne pour leur demander la levée des sanctions « illégales » qui frappent son organisation, faute de quoi il lui sera impossible de prévenir la chute du complexe orbital d’environ 460 t.
Trois jours plus tard, il annonçait que « si la situation géopolitique relative à la Russie n’évoluait pas, la prochaine station spatiale russe serait militaire ».
Contrairement aux agences spatiales traditionnelles, Roskosmos n’est pas une administration dotée de centres de recherche qui sous-traite l’essentiel de son activité de production à une industrie indépendante. Depuis le 28 décembre 2015 c’est un conglomérat industriel qui englobe toutes les entités passées sous le contrôle d’ORKK (Obiédinénnaïa Raketno-Kosmitcheskaïa Korporatsia, Société d’État pour les activités spatiales) en août 2013, lors de la reprise en main du secteur spatial par le Kremlin.
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