Avec les taux d’assurance prohibitifs hérités de ses années noires, International Launch Services (ILS) a bien du mal à revenir dans la course face à Arianespace et SpaceX. Il pourrait même ne pas pouvoir se replacer en troisième fournisseur du marché avec la montée en puissance de nouveaux venus comme Blue Origin, Mitsubishi Heavy Industries ou le retour de United Launch Alliance (ULA).
Après avoir étudié un Proton Light pour s’attaquer au marché des satellites de moins de 3 500 kg clients du Falcon 9 et des positions basses sur Ariane 5, ILS lui a préféré le concept d’un Proton Medium, dévoilé en mars dernier lors de la conférence Satellite 2017 à Washington. Complémentaire du Proton M, il serait bien plus compétitif que ce dernier pour les satellites de la gamme des moins de 6 t sur orbite géostationnaire. Un an plus tard, pour Satellite 2018, ce Proton Medium a mûri. Il est devenu plus performant grâce à des marges mieux maîtrisées, et surtout il présente des avantages pour le déploiement des constellations, un marché dont les rapports avec l’assurance spatiale sont très différents de celui des satellites géostationnaires.
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