Comme si la montée en cadence du Leap ne suffisait pas, Safran a profondément modifié sa structure en 2016. En se séparant de Morpho, puis de toute la division Sécurité, le groupe français a décidé de se recentrer sur l’aéronautique. L’externalisation des activités spatiales dans Airbus Safran Launchers (ASL) a été elle aussi finalisée au 1er juillet. Toute l’activité ? Non, et même si le directeur général Philippe Petitcolin l’a semble-t-il oublié lors de la conférence de presse tenue au siège de Safran à Issy-les-Moulineaux le 24 février, Safran possède encore un peu de spatial à Vernon avec l’activité de propulsion plasmique.
Ce recentrage a en tout cas réussi à l’entreprise, qui a enregistré une progression organique de 15,2% de son résultat opérationnel courant. Les résultats de 2015 et les prévisions ont été retraités en prenant en compte le changement de périmètre de l’entreprise. Le chiffre d’affaires a ainsi progressé de 1,6%, mais de 3,9% en organique (en prenant en compte la sortie des activités intégrées à ASL) pour atteindre 15,7Md€. Le résultat net ajusté est en hausse de 21,7% à 1,8 Md€. La dette a augmenté pour atteindre 1,4Md€, mais uniquement en raison de la soulte payée à Airbus pour la création de ASL. La cession des activités Sécurité, en cours de finalisation, lui a rapporté près de 3Md€.
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