Tout le monde a entendu parler du battement d’ailes de papillon au Japon qui suffirait à déclencher un ouragan dans le golfe du Mexique. Dans l’imaginaire collectif, l’atmosphère terrestre est depuis longtemps l’archétype du système chaotique, par essence imprévisible en dessous d’un certain niveau de détail. Pourtant nous n’avons de cesse de la modéliser. Voilà plus d’un demi-siècle, c’est le besoin de prévoir le temps qu’il va faire qui a conduit au développement des premiers supercalculateurs et des premiers satellites météorologiques.
Aujourd’hui l’atmosphère n’est qu’un des éléments d’un système plus complexe que la science tente de modéliser pour en comprendre les rouages. La machine climatique terrestre engloble aussi les apports énergétiques solaires, les mouvements océaniques et une myriade d’autres phénomènes qui interviennent chacun à leur niveau poour faire diverger les prévisions.
Alors que 150 délégations convergent vers Paris pour la COP21 afin de prendre des décisions relatives à l’évolution du climat, le manque de moyens pour surveiller efficacement et durablement les éléments qui influent sur celui-ci est patent. Pourtant, toute politique du climat doit se décider sur des modèles, nourris par des données. Ses effets doivent aussi pouvoir être évalués par des mesures. La COP21 se préoccupera-t-elle des moyens de les obtenir ? La réponse viendra le 11 décembre.
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