Visiblement, Airbus, qui compte plus de 12 000 salariés dans la péninsule, qui travaillent en majorité pour les avions militaires du groupe (Casa 295, A400M, mais aussi MRTT), pensait que ce rôle lui reviendrait naturellement.
Mais le Scaf est plus qu’un projet industriel : il est aussi un programme politique. Et les écueils se présentent au fur et à mesure des changements de gouvernements. L’actuel secrétaire d’État à la défense madrilène a expliqué ainsi le choix de Indra : l’Espagne ne possède plus que 4 % du capital de Airbus, contre 11 % chacun pour la France et l’Allemagne. Nommer Airbus comme responsable industriel pour le pays revenait donc, pour le gouvernement, à se dépouiller de ses prérogatives décisionnelles.
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