Avec une population d’environ 1,2 milliards de personnes, qui la place au deuxième rang mondial derrière l’Asie et ses 4,3 milliards d’habitants, l’Afrique connaît une progression de son économie. La Banque Mondiale estime que la croissance, de 3,1 % en 2018, devrait atteindre 3,6 % pour la période 2019/2020. Mais le développement économique du continent reste freiné par de nombreux facteurs dont celui de la santé.
Selon Mahama Ouedraogo, du département du développement humain de la science et de la Technologie (HRST) de l’Union africaine, « les maladies infectieuses sont responsables de 14 millions de décès dans le monde dont 90 % ont lieu dans le sud de la planète », et notamment en Afrique. Parmi les maladies les plus meurtrières, la malaria, la dengue ou encore le choléra impliquent chaque année entre trois et quatre millions de personnes. Entre 1940 et 2004, 335 pathologies infectieuses ont été découvertes en Afrique. Parmi celles-ci, 60 % sont des zoonoses (transmission de l’animal vers l’humain et vice-versa) issues pour les trois quarts de la faune sauvage. Pour enrayer une pandémie, ou au moins neutraliser sa progression, quelle qu’elle soit, se pose la question des moyens.
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