SpaceX dans les remous de Tesla

La mention « pas de panique » sur l'écran du roadster Tesla de Starman est une référence littéraire et ne s'adresse pas aux actionnaires de Tesla ou de SpaceX. Crédit : SpaceX.
En touchant directement la personnalité d’Elon Musk et ses méthodes de gestion, la crise à laquelle est confrontée Tesla pourrait se faire ressentir jusque chez SpaceX et même au-delà.

Les difficultés rencontrées par Elon Musk avec la gestion de Tesla auront nécessairement des effets sur la santé de SpaceX, société fondée par le milliardaire en 2002. Il en détient aujourd’hui 54 % des parts et règne sans partage avec 78 % des voix au conseil d’administration.

Pour éponger la dette de Tesla, l’hypothèse d’un rachat – total ou partiel – par SpaceX a été évoquée par certains analystes. Des rapprochements industriels de ce type ont déjà existé : de 1985 à 1997, le premier constructeur de satellites au monde, Hughes (aujourd’hui Boeing), était propriété de General Motors. Toutefois, la valorisation respective des deux sociétés – 55 Md$ pour Tesla et 26 Md$ pour SpaceX – n’est pas favorable à une telle opération. De plus, il semble douteux que SpaceX dispose des ressources en cash nécessaires à une opération de cette envergure.

De fait, les difficultés rencontrées par Elon Musk avec Tesla, contrainte à une certaine transparence comptable par son statut de société cotée en bourse, amènent à s’interroger sur la gestion de SpaceX. Les comptes de la société sont dissimulés derrière le voile opaque autorisé par un statut de société privée qu’Elon Musk aimerait bien voir appliqué également à sa société automobile.

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