Après l’échec du vol inaugural de son Super Heavy/Starship le 20 avril, Elon Musk avait promis un retour en vol en deux mois. Il a cependant fallu près de quatre mois à SpaceX pour envoyer à la FAA (Federal Aviation Administration) un rapport final sur les anomalies qui ont émaillé la mission.
Ce document est en cours d’examen par le régulateur américain qui doit décider d’accorder ou non la licence pour un autre vol d’essai. Si le rapport est approuvé, la FAA va émettre une série de recommandations auxquelles SpaceX devra se soumettre avant d’obtenir un éventuel feu vert.
Il semble que SpaceX ait toutefois retardé la remise du rapport le temps de réaliser une importante modification de son site de lancement à Boca Chica, fortement endommagé au décollage. La base de la table de lancement en béton spécialement durci aux hautes températures, éventrée et excavée sur une dizaine de mètres en quelques secondes, a été remplacée par une double épaisseur d’acier entre lesquelles sera injectée de l’eau sous pression, redirigée vers le haut par un réseau de buses.
Après un essai à froid le 28 juillet, le système a été mis à l’épreuve d’un essai à feu du Super Heavy B9 le 6 août. D’une durée prévue de 4 s, le test a toutefois été interrompu au bout de 2,74 s, suite au non-allumage de 4 moteurs sur 33. Selon SpaceX, 30 moteurs sont nécessaires pour décoller. Néanmoins, la base de la table de tir semble avoir résisté au choc thermique et mécanique mieux que les précédents revêtements en béton.
Le problème principal reste toutefois le système d’autodestruction, qui a mis 40 s à se déclencher et 52 s de plus à détruire le lanceur le 20 avril. SpaceX a mené des essais sur un nouveau système à Massey, au Texas. Les résultats sont inconnus. Des restrictions de circulation aérienne et maritime ont été annoncées pour le 31 août.
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