SpaceX annonce un record et prépare une révolution

Décollage nocturne pour le Falcon 9 porteur d'Hispasat 30W-6. Crédit : SpaceX.
SpaceX a tenté de démontrer sa capacité à lancer des satellites géostationnaires de plus de 6 tonnes avec son Falcon 9 et s’apprête à en inaugurer une version taillée pour la réutilisation.

Officiellement, le lancement du 6 mars marquait le 50e vol d’un Falcon 9, mais SpaceX ne fait pas rentrer dans ses comptes le lanceur d’Amos 6, détruit dans une explosion au sol et qui n’a donc, techniquement, jamais quitté le sol. Ce décompte lui permet aussi de ne pas tenir compte de cet échec dans ses calculs de fiabilité.

Contrairement à ce qui a été annoncé, il ne s’agissait pas non plus d’un record de masse satellisée sur orbite de transfert géostationnaire. Le satellite Hispasat 30W-6, construit par SSL pour l’opérateur espagnol éponyme, atteignait en effet 6 092 kg avec son plein d’ergols, soit 669 kg de moins que la masse d’Intelsat 35e, lancé le 5 juillet dernier.

Ce qui faisait tout l’intérêt de cette mission était qu’il s’agissait de la masse record pour un lancement vers une orbite de transfert géostationnaire avec un lanceur Falcon 9 en configuration semi-récupérable. Normalement, le lanceur vedette de SpaceX est commercialisé pour l’emport de satellites géostationnaires jusqu’à 5,4 t. Au-delà, les satellites embarquent sur un lanceur en version consommable ou doivent payer un surcoût pour embarquer sur le Falcon Heavy.

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