SpaceX va changer radicalement l’économie de ses activités de lancements spatiaux en devenant client de plus de la moitié de ses vols avec la constellation Starlink, concurrente de ses clients traditionnels.
La structure du manifeste des lancements des Falcon 9 est appelée à subir une évolution très importante au cours des prochains mois. Lors du panel des services de lancement, durant la World Satellite Business Week d’Euroconsult, Gwynne Shotwell, directeur général de SpaceX, a estimé que la moitié des sept à huit lancements restant à effectuer en 2019 seraient consacrés à la constellation Starlink de SpaceX (cf. encadré). En 2020, la constellation devrait occuper à elle seule 24 lancements et chaque lancement emportera 60 satellites, comme lors de la mission du 24 mai dernier.
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En plus SpaceX fabrique lui-même ses satellites. Intégration verticale. Aucun concurrent ne parviendra à les égaler.
Dans ce domaine, l’intégration verticale est justement ce qui a entraîné Boeing et Lockheed Martin hors du marché des lanceurs et des satellites il y a quinze ans. Le retour sur le marché des satellites a été douloureux, celui sur le marché des lanceurs n’a jamais vraiment eu lieu.
SpaceX espère se démarquer en créant son propre marché des lancements, captif et décorrélé du marché mondial des télécoms. Ce modèle économique ne fonctionnera que s’il parvient à commercialiser ses capacités satellitaires mieux que ses concurrents, face à ses ex-clients, sur un marché dont tout le monde doute du volume – voire de l’existence – et surtout de la solvabilité.
Nous attendons avec impatience de voir la suite des événements.
Ça va devenir le bordel là-haut ma foi.
Le contrôle du trafic orbital sera l’un des grands défis de demain.