Le concept de pseudo-satellite pour une couverture locale ou régionale permanente a beaucoup progressé en 2018. Tandis qu’Airbus a expérimenté les possibilités offertes par son drone Zephyr S en juillet, Thales Alenia Space vient d’achever les 19 et 20 novembre la revue de définition critique de son dirigeable stratosphérique, dont la capacité d’emport sera 50 à 90 fois plus importante.
Conçu pour rester stationnaire entre 18 et 20 km d’altitude, Stratobus fournira une plateforme pour l’emport de 250 kg de charge utile sous une enveloppe de 85 000 m3, longue de 140 m pour 32 m de diamètre. « Nous avons augmenté le volume pour avoir de meilleures marges d’emport de charge utile », explique Jean-Pierre Prost, responsable technique Stratobus chez TAS. Cette plateforme pourra être dédiée à la surveillance, aux relais de télécommunications, voire au renforcement local des systèmes de navigation, avec une visibilité jusqu’à 500 km de distance.
L’alimentation électrique, jusqu’à 5 kW, est assurée par un générateur solaire de 1 000 m2 sur l’enveloppe qui recharge aussi des batteries pour l’autonomie de nuit. Doté de quatre moteurs électrique pour tenir face à des vents allant jusqu’à 25 m/s (90 km/h), le Stratobus pourra effectuer des missions d’une durée de cinq ans, avec un retour au sol chaque année pour une maintenance de quelques jours et re-remplissage de ses ballonnets en hélium. Dans les zones où la vitesse des vents sera plus faible, une optimisation de la capacité de stockage électrique devrait même permettre d’emporter jusqu’à 450 kg avec une puissance jusqu’à 8 kW.
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