La Confédération helvétique s’est bâtie sur une neutralité armée qui lui a assuré une paix continue depuis 1847. Elle est entourée de pays membres de l’Otan et de l’Union européenne prompts à assurer la police de l’air sur un glacis large de 400 à 1 600 km au-delà de toutes ses frontières. Dans ces conditions, a-t-elle besoin d’une aviation souveraine moderne ?
La question, iconoclaste, est posée avec grand sérieux par les partis de gauche et surtout par les militants du Groupe pour une Suisse sans armée (GSoA : Gruppe für eine Schweiz ohne Armee). Le 17 juin, ils ont déposé près de 66 000 signatures à la Chancellerie fédérale pour demander une votation afin d’annuler la décision prise en décembre dernier par le Parlement sur le renouvellement de son aviation de combat.
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