Stockholm ne concourra pas. Le pays a décidé de ne pas présenter son appareil dernier-né Gripen E pour l’appel d’offres lancé par le gouvernement de Charles Michel. Saab et l’agence d’équipement suédoise FMV ont renoncé à répondre à l’appel d’offres en raison de la demande explicite de la Belgique d’obtenir de la part du fournisseur des appareils un soutien opérationnel étendu. Selon la Suède, cela implique une politique étrangère et une disponibilité dont le royaume scandinave ne dispose pas.
Saab est le deuxième constructeur après Boeing à se retirer de la compétition. Les trois autres candidats ont jusqu’au 7 septembre prochain pour répondre à l’appel d’offres.
Bruxelles veut remplacer ces 54 F-16 dont les plus vieux datent du début des années 1980 et a émis pour ce faire en mars dernier un appel d’offres à cinq agences gouvernementales.
Le gouvernement Michel a prévu de consacrer 3,573 Md€ à l’achat de 34 appareils, pour un coût global sur quarante ans évalué à environ 15 Md€, fin de vie et sortie de service des F-16 compris. De nombreuses entreprises belges qui travaillent à la maintenance de ces appareils et à l’assemblage des F-16 s’inquiètent d’ailleurs de leur avenir dans le contexte de ce renouvellement.
Contraintes géopolitiques
Les capacités nucléaires imposées par l’Otan à la Belgique semblent favoriser a priori le choix du F-35. Les Américains doivent proposer le F-35A à atterrissage et décollage standards. Les Britanniques concourent avec le Typhoon, mais les difficultés rencontrées par le programme, qui peine à devenir vraiment multi-rôle, et le Brexit, qui éloigne le pays de l’Union Européenne, ne jouent pas en sa faveur.
Reste le Rafale, au standard F3R, que doit présenter la DGA. La France possède l’avantage d’offrir à la fois un soutien politique important à la Belgique, sans compter que le plus grand sous-traitant belge du F-16, Sabca, est une filiale à 53,3 % de Dassault Belgique Aviation.
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