Le Jet Propulsion Laboratory (JPL) et son maître d’œuvre industriel Lockheed Martin ont bien travaillé. Après un périple de 500 millions de kilomètres parcourus en 205 jours, la sonde InSight a plongé dans l’atmosphère martienne et s’est posée en douceur dans les plaines d’Elysium à l’issue de « sept minutes de terreur », le 26 novembre à 19 h 45 TU. L’opération a été suivie huit minutes plus tard à 146 millions de kilomètres de là, sur Terre, le temps qu’arrive le signal des télémesures retransmis par les deux cubesats-relais MarCO. Ceux-ci, lancés en même temps que la sonde le 5 mai, ont survolé la Planète rouge pendant l’atterrissage sans se satelliser.
Dérivée de l’atterrisseur Phœnix, arrivé sur Mars en mai 2008, InSight a connu une décélération à 7,6 g, passant de 5,5 km/s à 381 m/s en 218 s sous la protection de son bouclier thermique ablatif. À 10,3 km d’altitude elle a déployé un parachute supersonique de 11,8 m de diamètre, qu’elle a largué à 1 100 m au-dessus de la surface. Elle a ensuite allumé ses douze moteurs pulsés MR-107S, fournis par Aerojet Rocketdyne et fournissant 300 N de poussée combinée. Sous la guidée de son radar d’atterrissage Honeywell, ces moteurs l’ont conduit jusqu’à un atterrissage en douceur à 2,2 m/s.
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