La litanie des lancements de SpaceX pour la constellation Starlink ou les péripéties de la faillite et de la recapitalisation de OneWeb auraient pu nous faire oublier que ces deux constellations ne sont pas les seules à s’attaquer au marché de la connectivité à haut débit et faible temps de latence. En avril 2019, Amazon a annoncé son projet Kuiper, qui n’a pas encore eu de concrétisation industrielle. En dehors de ces trois entreprises, issues de l’univers des Gafam et du « New Space », un seul acteur traditionnel, l’opérateur canadien Telesat, a décidé de se lancer dans l’aventure.
Après avoir commandé deux microsatellites en avril 2016, à Maxar et Surrey Satellite Technology Ltd (SSTL), pour caractériser les orbites et les fréquences – seul celui de SSTL a atteint l’orbite en janvier 2018 – Telesat a pré-sélectionné deux équipes industrielles pour étudier la meilleure architecture possible afin de répondre aux besoins de connectivité à venir. Des contrats d’études ont été passés à l’été 2018 avec Airbus Defence & Space, déjà partenaire de OneWeb, et Thales Alenia Space, ancien maître d’œuvre d’O3b, Iridium Next et Globalstar G2, partenaire pour l’occasion de Maxar aux États-Unis. Une décision était alors attendue pour mi-2019.
Le 9 février, plus d’un an et demi plus tard que prévu et après s’être séparé de Maxar, Thales Alenia Space sort vainqueur de la compétition. Il remporte un contrat de maîtrise d’œuvre de la constellation, dont le nom est passé entre-temps de LEO Vantage à Lightspeed.
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