En plein rebond, le transport aérien fait face à de nouveaux écueils, parfois paradoxaux, dans le prolongement des bouleversements provoqués par la crise du Covid-19. L’arrivée d’un vaccin efficace a permis au secteur de reprendre des couleurs à la faveur de la saison estivale, mais le variant delta, la hausse des prix des matières premières, les pénuries – y compris de personnel et de pilotes – ou encore l’endettement accentuent les déséquilibres subis durant à la pandémie.
« Cette folle pandémie mondiale », c’est avec ces mots que David Calhoun, le patron de Boeing, a ouvert sa conférence de résultats du troisième trimestre. Alors qu’au printemps, les compagnies aériennes rêvaient d’une saison estivale réussie grâce au déploiement du vaccin, elles font face cet automne à des hausses des prix des matières premières, du pétrole en particulier, mais aussi paradoxalement à des pénuries de personnel aux États-Unis qui entravent une reprise dont elles ont mésestimé la vigueur.
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