L’EcoPulse va permettre de définir un nouveau produit pour 2027
Le projet mené par Daher, en partenariat avec Airbus et Safran, a fait voler son premier démonstrateur cette année. Pour l’instant, les essais en vol n’ont concerné que le moteur thermique. Les systèmes électriques hybrides sont testés au sol, pour un vol en fin d’année. L’appareil est présent pour la première fois sur le tarmac du Bourget.
Safran et Airbus sont les partenaires de Daher pour ce projet, qui va permettre de mettre au point les technologies d’hybridation et électrification, pour un objectif de zéro émission à l’horizon 2050. Les trois directeurs techniques des entreprises étaient présents lors de la conférence de presse pour présenter les avancées communes sur le projet. Les essais effectués sur un petit avion, qui vole, permettent « d’améliorer notre courbe d’apprentissage », a expliqué le directeur de l’ingénierie d’Airbus.
Le projet EcoPulse a été lancé en 2019. La plateforme choisie est celle d’un TBM modifié pour accueillir une motorisation hybride. L’avion est équipé d’une batterie à haute énergie et doit assure une alimentation à 800 V, ce qui pose des défis pour une éventuelle certification. En plus du moteur PT6 dans le nez de l’avion, il compte six moteurs EngineUs supplémentaires réparties sur les deux ailes.
L’avion va décoller avec son turbopropulseur, puis, une fois atteinte l’altitude voulue, il volera avec les batteries qui seront rechargées en cours de vol.
En attendant, le projet EcoPulse permet aussi de discuter avec les autorités aériennes, l’EASA et la FAA, afin de discuter des étapes nécessaires pour la certification d’appareils hybrides et électriques.
Les objectifs de court terme pour Daher sont de proposer en 2027 un nouveau produit dont les caractéristiques sont en train d’être définies grâce à EcoPulse. La direction de l’avionneur, Didier Kayat et Patrick Daher, pousse pour une arrivée sur le marché rapide. En 2027, un nouvel appareil, ligne de production et certification inclus, devrait être proposer au marché. « Nous aurons un vrai produit – nous avons un marché », a expliqué Christophe Robin, responsable de l’ingénierie et directeur de la conception de l’avionneur. Il s’agit de proposer un avion qui puisse voler aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, le plus grand marché de l’avionneur, sans concurrencer les produits existants.
La Roumanie achète israélien
Le P-DG d’Elbit Systems, Bzehalel Machlis, et le ministre roumain de la Défense, Angel Tilvar, ont signé le 20 juin un ordre d’achat ferme pour l’acquisition de trois Watchkeeper X. Le contrat est annoncé à 180 millions de dollars. Il fait suite au protocole d’accord signé en décembre 2022 pour l’achat de jusqu’à sept drones, dans le cadre d’un contrat évalué à 410 M$. Une des clauses du contrat prévoit un transfert de technologies et une coopération industrielle avec les filiales d’Elbit Systems et Aerostar en Roumanie, pour la production de la plateforme et des stations de contrôle au sol, ainsi que pour la maintenance.
Le Watchkeeper X est la variante export du drone de la British Army, produit par U-TacS, filiale britannique d’Elbit Systems, en coopération avec Thales. H.C.
Embraer table sur le fret et l’hybride
Nouveau pilier de développement avec les services & support pour l’avionneur brésilien, qui concerne tous les secteurs dans lesquels le groupe est actif, même la marine brésilienne. Il emploie 4 000 personnes et fête les 40 ans de sa présence en France.
Le fret prend aussi son envol pour l’avionneur, avec la signature d’une LoI pour 20 appareils convertis pour la compagnie chinoise Lanzhou. Les jets d’Embraer seraient les parfaits appareils pour assurer le transport rapide de marchandises, notamment dans un environnement de télétravail. « Les avions d’Embraer remplissent parfaitement le fossé entre les turbopropulseurs et les avions commerciaux », a expliqué Danielle Vardaro, la responsable des services et du support client.
Le constructeur se relance depuis la crise du Covid-19 après l’échec de sa coopération avec Boeing. Il s’implique également dans la recherche sur l’hybridation et le développement d’un véhicule de mobilité urbaine appelé Eve.
Une nouvelle usine pour une montée en cadence
Elixir Aircraft continue à distiller ses annonces. L’avionneur va ouvrir d’ici 2025 une usine de 12 000 m2 permettant à terme de produire 200 avions par an sur une chaîne tactée. Les plus grands défis sont de recruter les techniciens nécessaires sur le bassin rochelais. Pour l’instant l’entreprise dispose d’un site de 2 500 m2, d’un autre de 1 000 m2 et d’un troisième – qui va ouvrir – de 1 000 m2 en attendant l’achèvement de la grande usine. Les objectifs de production sont de 50 appareils pour 2024. La mise en place des processus de production sont un vrai défi pour la jeune entreprise, qui va devoir réussir sa montée en cadence pour servir ses clients.