Tous les trois ans environ, l’ESA convie les ministres de ses pays membres à décider les grandes orientations budgétaires qui guideront ses programmes jusqu’à leur rencontre suivante. Ce rythme permet de rester plus réactif par rapport aux grands événements mondiaux que le cadre de sept ans des institutions européennes, et plus stable dans ses engagements que la Nasa qui voit ses programmes remis en cause chaque année au moment du vote du budget fédéral américain.
Cette stabilité a permis de sauver nombre de programmes à long terme, mais cette réactivité a pu être poussée dans ses extrêmes par de grands événements globaux, comme en 2022, quand l’invasion de l’Ukraine en février est venue chambouler les plans qui avaient été tracés pour le Conseil ministériel de Paris en décembre suivant.
Cette année, les ministres se réuniront à Brême les 27 et 28 novembre. Nul ne sait encore dans quelles mesures les changements à la tête des États-Unis auront fait évoluer les conditions de la coopération programmatique, industrielle et scientifique à travers l’Atlantique, mais les équipes de l’ESA travaillent d’arrache-pied à mettre en forme leurs propositions.
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