Après quelques semaines marquées par une canicule historique sur l’Europe occidentale suivie d’une traditionnelle éclipse de la quasi totalité des interlocuteurs, au moins en France, le retour à une activité normale va être marqué par une série d’absences notables.
Dans le secteur aéronautique, l’absence du 737 MAX dans les cieux se poursuit. La promesse de Boeing d’un retour en vol cet automne a été prise pour argent comptant par quelques compagnies qui ont fait réapparaître l’appareil dans leur planning de fin d’année, au grand mécontentement des passagers, qui refusent de mettre un pied dans l’appareil. Pourra-t-on les convaincre en changeant son nom ? Autre absence de taille, celle des signatures sur la pétition pour demander un référendum sur la privatisation d’ADP. Le message passe mal auprès d’un grand public désabusé après l’épuisement du mouvement des « gilets jaunes ».
Après le renouvellement du gouvernement britannique (et l’absence d’accord sur le Brexit), c’est au tour du gouvernement italien de se saborder. Cette vacance du pouvoir à Rome, au moment où la Commission européenne est elle-même aux abonnés absents, va rendre difficile toute décision sur les grands dossiers. Une fois plus l’Europe sera aphone si la situation vient à déraper du côté du détroit d’Ormuz, de la Mer de Chine ou du Cachemire. Cette éclipse romaine ne devrait cependant pas affecter outre mesure la préparation de la ministérielle de l’ESA, habituée avec la Belgique à négocier avec des délégations orphelines.
L’absence de communication sur les échecs de Vega et de Galileo, où la responsabilité italienne est doublement impliquée, pourrait aussi devenir assourdissante.
Nous espérons que vous vous êtes reposés, car la rentrée qui s’annonce promet d’être active.