Le premier lanceur spatial 100 % français depuis un demi-siècle sera assemblé à Reims, en Champagne. Tel est le pari lancé par Stanislas Maximin, cofondateur et P-DG de Venture Orbital Systems (VOS), l’une des cinq start-up françaises qui se sont attelées à développer un microlanceur en France. Pour mémoire, Ariane est une aventure européenne depuis 1973 et c’est cette même année qu’a volé le dernier lanceur national Diamant B. Les trois Diamant BP4 lancés en 1975 étaient déjà une coopération puisque leur coiffe était celle du Black Arrow britannique abandonné peu avant.
L’inauguration du site d’intégration de 1 700 m2 a eu lieu le 19 octobre devant un parterre d’invités regroupant les agences spatiales (ESA et Cnes) et les industriels (ArianeGroup, Dassault, Safran ou même MBDA), dans un vaste hangar encore vide d’une zone d’activité du nord de la capitale champenoise. Les équipes de VOS, où se côtoient jeunes diplômés, notamment de l’Estaca, et anciens du programme Ariane, prévoient d’y assembler le nanolanceur Zéphyr, conçu pour placer 70 kg sur orbite héliosynchrone à 600 km d’altitude, au prix très compétitif de 35 000 $/kg.
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