Le 22 octobre dernier, Volocopter a effectué son premier vrai vol en public à Singapour. Le choix du lieu n’a rien d’anodin : après un premier vol statique à Stuttgart, au-dessus du musée Mercedes-Benz, qui est actionnaire de l’entreprise, la cité-état asiatique se montre très active dans le développement du taxi aérien. Avec une population très dense concentrée le long de la côte et le plus grand port du monde, le lieu se prête particulièrement à des transports aériens de proximité. Le vol de test, piloté, a d’ailleurs eu lieu au-dessus de la baie :
Ce vol a duré environ deux minutes, sur 1,5 km, à une hauteur de vol d’environ 40 m.
Le modèle utilisé est le Volocopter X2, le prototype actuel de l’entreprise. Celle-ci travaille depuis 2018 avec les autorités aériennes de Singapour. À l’occasion de ce vol, Volocopter a aussi inauguré le premier prototype de son futur « VoloPort », à savoir la base de décollage et d’atterrissage des aéronefs. Celui-ci est construit par l’entreprise britannique Skyports.
Ledit « vertiport », c’est-à-dire aéroport pour décollage vertical, doit accueillir jusqu’à quinze vols par heure, soit mille par semaine. Les clients devront s’enregistrer sur une borne, sans aucun papier. La salle d’attente ressemble à un lounge et un vrai prototype de Volocopter 2X est présenté dans le hall. Les batteries des appareils, situé à l’arrière et en forme de gros cube, doivent pouvoir être rapidement changées et rechargées directement sur le vertiport.
Volocopter et Skyport ont ouvert des bureaux dans la ville et sont en train de renforcer leurs équipes. La réglementation des vols doit se baser sur celle de l’EASA.
La dernière levée de fonds de Volocopter, qui approche les 80 M€, doit servir à financer la mise au point du VoloCity, l’appareil de série qui doit permettre des vols-taxi autonomes dans quelques années. L’entreprise n’a encore donné ni date de mise en service pour ce modèle, ni prix envisagé du billet pour un vol qui n’excédera 20 minutes et 35 km.
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