En s’exprimant à la radio dimanche 28 octobre sur la faillite de XL Airways, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a fustigé le gouvernement norvégien, qui soutient à bout de bras la compagnie low cost long courrier Norwegian. Celle-ci a contribué à « tailler des croupières » à XL Airways, spécialisé dans les vols à bas coûts. Mais si les causes sont multiples à la faillite de la compagnie, la responsabilité de l’État dans le défaut de compétitivité du transport aérien français existe également. XL Airways était en effet la compagnie française avec les coûts de personnel et de fonctionnement les plus faibles, et elle s’est montrée très mesurée sur les ouvertures de lignes, à la différence d’Aigle Azur.
La Fédération nationale de l’aviation marchande (FNAM) a d’ailleurs réagi en ce sens dans un communiqué le 1er octobre : « La FNAM n’a cessé d’alerter les pouvoirs publics sur l’urgence de la situation depuis plusieurs années. Les Assises du transport aérien (21 mars 2018 – 8 mars 2019) avaient pourtant largement mis en exergue les difficultés du pavillon français en raison d’un poids des taxes et des charges sociales en France bien supérieur à la moyenne européenne. Malheureusement, ces Assises n’ont pas abouti à des mesures permettant au transport aérien français de redevenir compétitif face à ses concurrents étrangers. La liquidation d’Aigle Azur et la mise en redressement judiciaire d’XL Airways sont l’illustration tragique des difficultés que traverse le pavillon français. La FNAM rappelle qu’environ 1 500 emplois directs basés en France sont concernés, sans compter les sous-traitants. »
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